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Conseils pour bien vapoter

Conseils pour bien vapoter
Vapoter pour arrêter de fumer, vous y pensez ? Malgré des doutes sur ses effets à long terme, la e-cigarette est infiniment moins nocive que sa version à combustion. Les explications du Pr Dautzenberg, pneumologue*.

Contrairement à la cigarette, la « vape » délivre la nicotine présente dans le liquide de sa cartouche sans qu'il y ait combustion. « Quand on appuie sur le bouton, la résistance chauffe et la base diluante du e-liquide, soit du propylène glycol, soit de la glycérine végétale, se transforme à l'état gazeux sous l'effet de la chaleur, explique le Pr Bertrand Dautzenberg. Ces molécules vaporisées se condensent alors très vite sous forme de très fines gouttelettes dont l'aspect visuel est le même que la fumée du tabac. » Quand on l'aspire, ce nuage se dissipe très rapidement dans les voies respiratoires. Une partie retourne à l'état gazeux et délivre son « chargement » de nicotine. « Dans les cinq secondes qui suivent la bouffée, on doit normalement éprouver une sensation de satisfaction au niveau de l'arrière-gorge, qui vient apaiser le besoin impérieux de fumer, avant même que la nicotine délivrée n'arrive dans le cerveau quelques secondes plus tard. »

Une bonne solution ou une autre addiction ?

Cigarette électronique versus tabac, notre expert explique pourquoi la première vous fait courir moins de risques.

Elle est infiniment moins nocive. « La cigarette tue un fumeur régulier sur deux**, alors que la cigarette électronique, expérimentée depuis plus de dix ans par plusieurs millions d'utilisateurs dans le monde, n'a pour l'instant tué personne. »

Elle est beaucoup moins addictive. « On remarque que la majorité de ceux qui sont passés à la vape dans l'objectif d'arrêter de fumer, finissent par cesser aussi de vapoter dans les six mois. Certains continuent, mais avec des liquides très faiblement dosés en nicotine. Enfin, 10 à 15 % restent dépendants de cette nicotine non fumée, ce qui est préférable au tabagisme. »

Bien vapoter en 5 étapes

Pour bien choisir son matériel, mieux vaut éviter un premier achat sur Internet. En boutique spécialisée, on pourra bénéficier d'un vrai conseil et poser toutes les questions nécessaires pour comprendre tous les détails.

1 - Quel modèle ?

« Quand on débute, mieux vaut opter pour un modèle simple et apprendre sur place comment s'en servir. » Comptez entre 50 et 70 € le dispositif.

2 - Quel e-liquide ?

« Un e-liquide, c'est comme une paire de chaussures : s'il ne plaît pas, on ne s'en servira pas ! » Autrement dit, pour trouver celui qui nous convient, il faut toujours en essayer plusieurs. « La bouffée doit reproduire, dans les cinq premières secondes, le plaisir ressenti avec la fumée de la cigarette. » L'idéal est de commencer par un dosage faible en nicotine, entre 6 et 8 mg/ml, en tirant par petites bouffées. Si c'est fade, signe que la concentration est insuffisante, on essaie un dosage supérieur. Si on tousse, c'est qu'il est trop fort. Et on tâtonne ainsi jusqu'à atteindre cette sensation de plaisir. Et ce plaisir sera plus grand encore si on trouve aussi le ou les arômes qui nous plaisent, d'où l'importance d'en expérimenter plusieurs. Comptez entre 5 et 6 € le flacon de 10 ml.

3 - Apprendre à vapoter.

Il faut inspirer moins vite et plus régulièrement qu'avec une cigarette pour éviter les « shoots » excessifs de nicotine dans le cerveau, qui entretiennent la dépendance. « Mieux vaut tirer quelques bouffées régulièrement tout au long de la journée, sans attendre de se sentir en manque, de façon à maintenir un niveau stable de nicotine, conseille notre expert. Au début, cela peut être toutes les cinq minutes s'il le faut, puis on espace progressivement les prises. C'est le corps qui dicte les besoins : si on a envie de nicotine, on vapote ; sinon, on ne vapote pas. »

4 - Se fixer des objectifs.

Il n'est pas interdit, au début, de vapoter et fumer en même temps, mais les cigarettes « indispensables » doivent être remplacées une par une et progressivement par la vape. « Au bout de deux ou trois mois, il faut avoir complètement arrêté de fumer des « vraies » cigarettes, car l'expérience montre qu'il suffit d'une seule par jour pour rester dépendant du tabac. »

5 - Prévenir la rechute.

Même si on ne vapote plus, mieux vaut garder sa cigarette électronique en état de marche pendant au moins trois mois, « pour pouvoir l'utiliser dans les moments où l'on risque de craquer pour une cigarette, une soirée un peu arrosée, une période de stress, la veille d'un entretien d'embauche, etc. »

*Auteur de Le plaisir d'arrêter de fumer, First Editions, 2,99 €, pour rompre avec la cigarette en deux temps, sans prise notable de poids, sans insomnie ni irritabilité.

**En moyenne, un fumeur régulier sur deux meurt prématurément des causes de son tabagisme, et la moitié de ces décès se situent entre 35 et 69 ans. En France, le tabagisme reste la première cause de mortalité évitable, avec environ 73 000 décès chaque année. Source : tabac-info-service.fr

Vapotage, que dit la loi ?

Le haut Conseil de la santé publique recommande l'interdiction de vapoter partout où il n'est pas permis de fumer (lieux accueillant des enfants, transports collectifs fermés, open space... ). Pas d'interdiction formelle dans les bars et restaurants. À partir du 1er octobre 2017, ces recommandations seront obligatoires. À savoir : la vente des e-cigarettes est interdite aux mineurs.


Source : Telestar
voopoo

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